Les espoirs du podium tombent les uns après les autres
Publié le : 14.08.2008 | 18h55
La crise du sport marocain n'en finit pas d'inquiéter. Les résultats obtenus, dans le cadre des Jeux olympiques, jusqu'à maintenant, sont le symptôme d'un profond malaise.
Tous les dirigeants sportifs, toutes disciplines confondues, doivent sentir le poids de la responsabilité. Face à la réalité du terrain qui a montré au monde entier le niveau médiocre de nos sportifs, l'on semble s'inscrire pratiquent dans «une fuite en avant». D'aucuns justifient les éliminations sans gloire de nos athlètes par un tirage au sort peu clément et par des erreurs d'arbitrage. Pourtant, on avançait que les participants sont compétitifs. Des déclarations souvent démenties par les athlètes qui n'hésitent pas à dire la vérité devant les caméras de télévision.
Le sport marocain est incapable de réaliser des performances, à l'image du pugiliste Mohamed Amanissi (+91 kg) qui n'a pas pu marquer le moindre point devant le Chinois Zhilei Zhang. Ce boxeur était amorphe. On se demandait s'il avait bien pratiqué la boxe avant de monter sur le ring à Pékin. La lueur d'espoir de Moussaid s'est éteinte, hier, sur le ring au deuxième tour sur un score sans appel. L'image du sport marocain a reçu un sérieux coup après les piètres prestations de ces boxeurs.
Avant le départ à Pékin, tous les qualifiés promettaient de revenir avec des médailles, mais on n'a eu que l'amère déception. Les étoiles seront pour après. Dans quatre ans, si on s'y prépare comme il faut.
En fait, la panne d'idées est la cause essentielle de la régression de notre sport. Une vision, avec des objectifs tracés et des évaluations judicieuses. Les mesures s'ensuivent. L'impression que la réalité dégage est celle d'une navigation à vue. On constate le résultat à Pékin. Certains commencent déjà à dire qu'une qualification aux Jeux Olympiques est un exploit en lui-même. A croire que l'on a fait le déplacement pour jouer aux touristes. Un temps de réflexion est plus que nécessaire pour remettre le train sur les rails.