ALAIN25 a écrit : philathle a écrit :Bah oui, les tentatives de records, clous de meetings et "vendus" par les médias, ça ne date certes pas d'aujourd'hui. Evidemment la grosse différence avec le passé c'est les enjeux financiers pour tout le monde, athlètes, sponsors, meetings et même indirectement les médias. Quant au reste, "l'habillage" de ces compètes, les nouvelles chaussures, les lièvres électroniques, la communication des athètes etc... là évitons d'être trop nostalgiques les amis, c'est l'athlétisme pro et le 21ème siècle, c'est tout... 
Bien entendu. Tu es + spécialiste que moi. Mais après ? Tout ce qui touche le chrono et le mètre (natation idem) ils feront comment pour vendre l'athlétisme....déjà qu'on nous vend le record du meeting pas forcément le même que le record de la piste (refaite et nouveau revêtement !
On en reviendra qui sait comme par le passé au champion de son quartier...de sa rue ...
Allez j'y crois encore un peu. Ce WE les Elites et la lutte pour un titre c'est franchement autre chose.
Je pense qu’il est fondamentalement un peu vain d’opposer la lutte d’athlète contre athlète au record. Alors dans l’antiquité la notion de record n’existait pas et seule la place comptait, et encore juste la première, mais dans l’athlétisme moderne la place et la perf sont les deux volets qui, à armes égales, ont toujours fait fonctionner notre sport.
Et je pense aussi qu’au fil du temps les championnats et les meetings se sont, si j’ose dire, implicitement "répartis les rôles", les championnats donnant principalement le prestige de la place (titres et médailles en premier bien sûr), les meetings principalement celui de la performance (records de tous niveaux, voire même seulement records personnels). Et à chacun des deux de "vendre sa camelote" du mieux qu’il le peut, avec les excès et les bizarreries que l’on peut voir aujourd’hui où l’argent se doit de couler, si ce n’est "à flots" (ce n’est pas le foot quand même), du moins assez largement pour qu’un semblant de professionnalisme puisse exister et faire tourner la machine du très haut niveau.
Après, je pense que les grands meetings internationaux se retrouvent désormais plus ou moins coincés par cette logique. Si l’on nous invente désormais avec tant d’obstination des records en tous genres plus ou moins accessoires, et habillés de paillettes, dans une fuite en avant qui me paraît quelque peu illusoire, c’est je crois parce que les limites humaines sont très proches d’être atteintes et que, à moins de "légaliser" implicitement un dopage de plus en plus performant, et hors améliorations technologiques (comme les nouvelles chaussures par exemple) ou apparition (toujours rare évidemment) de supers champions genre Duplantis, les records internationaux sur les épreuves classiques de l’athlé auront de plus en plus de mal à être battus.
Mais tout cela n'aura qu'un temps, et là où je suis d’accord avec toi c’est que les grands meetings vont devoir à terme se réinventer, et pas seulement en proposant des "shows lasers", pour continuer à faire vibrer les foules, voire à simplement exister, parce que la notion de record pourrait peu à peu, et par obligation, être mise en retrait. Dans le contexte du 21ème siècle, ces grands meetings pourront-ils changer de cap et "vendre" la lutte entre athlètes alors même que, contrairement aux championnats, ils n’ont pas de titres à décerner ? Pas si évident…