merlu a écrit :c'est également pour cela que je trouve l'épreuve de 3fois 500 pas si stupide que çà...
Pour moi, ce qui est complètement stupide dans cette épreuve, c'est qu'elle est présentée comme une épreuve d'athlétisme alors qu'elle n'est qu'une pâle imitation d'un entraînement (d'athlétisme, certes)
C'est pour çà que dans une intervention précédente, je parlais plutôt d'une progression sur une période et non d'une séance avec 3 tronçons d'épreuve: lorsqu'on s'entraîne, on est effectivement amené à fractionner, mais le fractionné n'a jamais constitué une épreuve en soi

En testant les élèves en début de période, au besoin plusieurs fois avec quelques pièges pour débusquer ceux qui font semblant de ne pas savoir aller vite (pas si difficile que çà à réaliser) et en programmant ensuite un entraînement raisonnable et surtout adapté au niveau de chacun, on peut très bien les amener à faire de REELS progrès pour le test de fin de période
C'est une façon comme une autre de leur montrer qu'en bossant on peut arriver à quelque chose et ma foi dans notre société où le goût de l'effort se perd de façon dramatique, il me semble que c'est plutôt moins con que tous les ersatz d'athlétisme qu'on leur sert

Après, il est évident que la performance doit être prise en compte et qu'il serait quand même normal que le coefficient qui lui est accordé soit supérieur à celui qu'on donne pour la progression: on n'est pas tous égaux, là comme en math ou en français, et il n'y a aucune raison de les confiner dans l'illusion 
Quand je vois l'évolution du sport selon l'éducation nationale, je ne peux m'empêcher de faire un rapprochement avec l'évolution de l'orthographe: mon grand père ne faisait aucune faute d'orthographe, mon père non plus; j'en faisais un peu plus mais si j'en faisais, même un devoir de physique était plus mal noté, mes enfants n'en faisaient pas trop parce qu'on veillait au grain, mais lorsque j'annonçais à bon nombre de candidats stagiaires (universitaires, donc pas censés être illettrés) qui se présentaient à mon cabinet que j'avais arrêté de lire leur CV à la 5ème faute d'orthographe, ils étaient d'abord surpris mais n'étaient pas contents du tout lorsqu'ils s'apercevaient que je n'étais pas arrivé au delà des présentations d'usage et que par conséquent je ne pouvais retenir leur candidature
Pour ce qui est du sport, mon grand père n'a jamais fait de sport à l'école, mais tout était prétexte à compétition, ne serait-ce que par jeu; mon père était un sportif avéré, bien que n'en ayant pas fait beaucoup à l'école; moi, j'avais 5 heures d'EPS par semaine au lycée et la performance était de mise pour réussir; mes enfants n'en avaient plus que 3 heures et avec des épreuves à décourager les plus sportifs de faire du sport
J'en ai maintes fois discuté avec des amis profs d'EPS: ils sont unanimes pour constater la baisse de l'intérêt des élèves pour ce qu'ils font et reconnaitre qu'eux même, avec de tels programmes, ont perdu une bonne part de leur passion d'origine
Aussi bizarre que çà paraisse, çà ne m'étonne pas du tout 
Les choses évoluent avec le temps, mais pas toujours dans le sens qu'on attendrait
A quand, la grande remise en questions 